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- Un article rédigé par Sylvain DUBUCQUOI (CHU de Lille) et relu par les Dr Héloïse FLAMENT (APHP, Hôpital Bichat - Claude-Bernard) et Marie-Nathalie KOLOPP-SARDA (CHU Lyon)
L'étude a initialement inclus :
1 420 patients ayant bénéficié d'une thymectomie à l'âge adulte
et 6 021 contrôles
Au final, ce sont 1 146 patients thymectomisés qui ont pu être appariés sur le genre et l'âge. Pour plus de 75% des patients, la présence d'une masse thymique était l'indication à la thymectomie.
Dès la cinquième année suivant l'intervention chirurgicale
La mortalité (toute cause confondue) est plus élevée dans le groupe "thymectomisé" : 8.1% vs. 2.8% ; risque relatif 2.9. (La mortalité du groupe thymectomisé est d'ailleurs supérieure à celle de la population générale américaine : 9% vs. 2.5%)
Le risque de développer un cancer est également plus élevé : 7.4% vs. 3.7% ; risque relatif 2.0.
Après avoir exclu les patients souffrant AVANT l'intervention de pathologies infectieuses, cancéreuses ou de maladie auto-immunes (MAI), le risque de développer une MAI est également plus important dans le groupe "thymectomisé" : 12.3% vs. 7.9% ; risque relatif 1.5.
Une étude portant sur les populations lymphocytaires et les cytokines plasmatiques produites, a pu être menée sur un petit effectif de 20 patients et de 19 contrôles appariés ; en moyenne 14.2 ans après l'intervention chirurgicale.
Jean-François Bach, professeur d'immunologie émérite de l'Université Paris Cité, nous a quittés le 12 décembre 2023.
Analyser environ 22 millions de patients pour faire un point sur l'incidence des maladies auto-immunes dans les pays développés, tel est le défi relevé par ces équipes anglaises et belges.